Pour Greipel Sagan
est le principal danger pour le maillot vert, la béquille de Pinot,
la chute "à la con" de Coquart et la poisse de Bouhanni…
Voici les réactions à l'issue de la cinquième étape.
Mark Cavendish :
Le sprint était houleux. J’ai passé Sagan et j’ai lancé mon
sprint. Puis j’ai vu Démare accélérer et Kristoff à sa droite.
Si je passais, j’aurais lancé le sprint pour Kristoff jusqu’à
l’arrivée. A la fin, Greipel et Sagan m’ont doublé. Je ne me
sentais pas très bien dans le sprint mais c’est dur de se sentir
bien après une telle étape. Nous n’avons pas eu de problème
particulier. Il nous a manqué un mec à la fin car Matteo (Trentin)
n’était pas à 100% après sa chute. Mais en fait, j’ai été
battu par deux gars très forts. Demain, ce sera un peu difficile
pour les purs sprinteurs.
Alexander
Kristoff : J’ai perdu tous les coureurs de mon train
dans une chute donc j’étais tout seul pour le final. C’était
dur et je me suis retrouvé trop tôt devant dans les premières
positions. J’ai essayé de retarder mon sprint mais la route était
en léger faux-plat montant et avec le vent de face, c’était trop
long comme effort pour moi. Cela reste bon pour la confiance car j’ai
réussi à faire un bon sprint tout seul. Avec des coéquipiers, cela
aurait été facile.
Thibaut Pinot :
J'ai pris une béquille,
un vélo m'est
tombé sur la
cuisse. Sur le coup, j'ai eu mal mais une fois reparti, je me suis
vite remis dans la course et ça a été. C'est impressionnant comme
le peloton est tendu et nerveux. Il n'y a que sur le Tour que l'on
voit des journées pareilles. Je suis bien décidé à ne pas lâcher.
Le Tour, ce n'est pas que le général. Il y a tellement d'objectifs
à aller chercher encore, tellement de belles étapes de montagne. Il
faut rester vigilant sans relâche parce qu'il n'y aura pas d'étape
de transition. La fin de la semaine dépendra beaucoup des conditions
metéo. Demain (jeudi), c'est bord de mer, donc il y aura du
vent. Mais j'ai l'impression que tout le peloton commence à être
cramé, donc il y aura peut-être moins de tentatives de bordures.
Andre Greipel :
Dans l’équipe, nous sommes concentrés sur les victoires
d’étapes. J’ai une bonne équipe pour m’aider pour les sprints
et je suis très heureux d’avoir ces deux victoires. J’ai
le maillot vert sur les épaules et je ne veux pas le rendre
facilement. On a gagné deux étapes. Je suis devant mais les écarts
sont encore minimes (il a 151 points, 32 de plus que Sagan). Sagan
aura plus de points dans les étapes plus montagneuses.
Bryan Coquart :
Une chute à la con… Un coureur qui pile de la roue avant sur
une route en dévers en descente. Il a embarqué tout le monde
derrière alors que ce n’était pas encore nerveux. (…)
Ce ne sont pas mes chutes qui m’ont privé de la victoire,
reconnaît-il. Il me manque un meilleur placement, un peu de
réussite. Avec ‘’Yoyo’’ (Gène, son coéquipier), j’avais
décidé d’être dans la roue de Cavendish. Cela valait peut-être
le coup d’attendre et que ‘’Yoyo’’ fasse son effort aux 500
m.
Arnaud
Démarre : Je connaissais l’arrivée. Je
savais qu’il y avait un petit faux plat avant où les coureurs
allaient buter. Après, la ligne se rapproche très vite. On n’a
pas le temps de voir défiler les panneaux. Je ne voulais pas avoir
de regrets, j’y suis allé. J’ai peut-être lancé un peu tôt,
j’aurais pu rester dans la roue de Kristoff mais ça revenait fort
derrière.
Nacer
Bouanni : Je ne suis pas tombé cette année,
et là j’ai trois chutes en dix jours. C’est beaucoup de
malchance pendant une période où se situaient mes grands objectifs.
Ça me bouffe.
Maintenant, j’ai besoin d’un bon break avant
de me concentrer sur la fin de la saison, je veux faire une belle
Vuelta et je pense beaucoup au Championnat du monde