La victoire de Rodriguez, le maillot jaune de Froome, la troisième place de Vuillermoz et la défaillance de Thibaut Pinot. Voici quelques un des sujets abordés par les coureurs dans leurs interviews d'après course...
Tony Gallopin :
C'est une arrivée difficile, je n'ai pas de regrets , je suis
tombé sur le plus fort. Honnêtement à 500 mètres j'y croyais
encore, j'étais vraiment en bonne position même quand
Purito est parti. Mais je ne me souvenais plus que
c'était aussi long 350 mètres. Je n'ai pas de regrets, il
doit faire 20 kilos de moins que moi, il faut avoir beaucoup de watts
pour le suivre
Alberto Contador :
Je n'ai pas réussi à suivre Rodriguez et Froome dans le
Mur de Huy. Je perds même pas mal de temps, dix-huit secondes. Je
disais ce matin (lundi) que ce serait une journée difficile. Je ne
me suis pas trompé. On peut perdre sur un kilomètre plus de temps
que sur une grande ascension. Je manquais peut-être un peu de
glucose. Je ne suis pas inquiet de voir Froome en Jaune. Certes, ça
va lui donner de la confiance, mais c'est aussi une pression
supplémentaire et ça lui donne davantage des responsabilités.
Joaquim
Rodriguez : C'est une super victoire. Le mur de Huy
est vraiment spécial pour moi, j'y ai gagné la Flèche Wallonne en
2012. Même si c'est différent d'un succès sur la Flèche, c'est
une victoire qui compte. Je suis parti de loin mais je n'ai pas eu
peur de coincer. Je n'avais pas bien couru la Flèche cette année et
c'était une occasion de se rattraper. Le maillot à pois, oui, ça
peut être un objectif. Mais j'ai aussi envie de terminer sur le
podium, même si je sais à quel point ça va être dur. J'ai 36 ans,
je suis comme le bon vin, je vieillis bien.
Christopher
Froome : Aujourd'hui, le but n'était pas de prendre
le Maillot Jaune. Juste d'assurer, de ne pas perdre du temps. La
première semaine du Tour, c'est comme les classiques, une somme de
courses d'un jour. On a vu hier que certains ont perdu du temps. On a
encore vu ce qui s'est passé aujourd'hui. C'est vraiment super
d'être en jaune et je ne crois pas que ce soit trop tôt.
Vicenzo
Nibali : Le moral est bon, je suis content qu'on ait réussit
à se rattarpper des erreurs d'hier. Je pense que ça a fait du bien
à notre équipe. Maintenant la priorité c'est de récupérer. Le
Tour est encore long, tout peut changer.
Christian
Prudhomme : On a eu une première chute qui a concerné
plus de 20 coureurs. Les téléspectateurs l’ont vu: la chute était
très spectaculaire. Certains coureurs ont fini contre un reverbère.
A ce moment-là, personne ne savait quelle serait l’ampleur des
blessures: on a eu des fractures de la clavicule, des traumatismes
crâniens. Quelques instants après, plusieurs autres dizaines de
coureurs sont tombés, soit une quarantaine au total. Les quatre
ambulances et les deux véhicules de médecins étaient bloqués pour
les soigner. Il n’y avait plus aucune ambulance pour s’occuper
des 120 coureurs jusqu’à la fin de la course.
Alexis
Vuillermoz : C'est une belle place pour moi aujourd'hui même
si sur le Tour on ne se souvient que des victoires d'étape. Mais au
vu de mon parcours cycliste, je ne vais pas dire que je suis
déçu de faire troisième. C'est de bonne augure pour la suite du
Tour de France.
Thibaut Pinot : Je n'y étais pas, j'ai lâché au sommet de l'avant dernière bosse. C'est une journée à oublier (...) Je n'étais pas bien aujourd'hui, c'est comme ça les jours sans, c'en était un aujourd'hui. (...) C'est tombé à côté de moi, il y a William (Bonnet) qui a chuté en essayant de m'aider. Après on s'est arrêté et j'ai eu du mal à repartir, c'est assez traumatisant. J'ai vu tomber William à 80 km/h, ça m'a coupé les jambes, je n'étais pas bien après.
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